Villapourçon est un de ces villages du Morvan qui pourrait passer inaperçu dans l'Histoire, au même titre que la plupart de nos communes, si, à un moment donné, des évènements particulièrement horribles ne le propulsaient sur le devant de la scène.
Nombre de mes ancêtres y sont nés, mariés, décédés, vécus. Parmi eux certains ont du croiser les protagonistes cités dans cet article, d'autres font partie de la même famille. Tous nos ancêtres n'ont pas une auréole de saint au dessus de la tête.
Plusieurs assassinats furent commis à Villapouçon, mais notre attention se portera sur l'année 1817, telle que relatée par le curé BAUDIAU dans son "Essai géographique, topographique et historique du Morvand".
Quelques meurtres, commis à Villapourçon, ont suffi, bien qu'ils ne soient le fait que d'un petit nombre, pour donner une mauvaise réputation aux habitants. En 1817, le curé Marceau, mort quelques années après, à quatre-vingt-six ans, fut attaqué, au milieu de la nuit, par cinq eu six de ses paroissiens, qui disaient lui apporter une lettre. L'un d'eux, armé d'un sabre, s'avance pour frapper le vieillard, alors au lit, mais l'instrument de mort atteint la poutre, qui pare le coup. Le prêtre, saisissant le bras du meurtrier, lui arrache l'arme homicide, qu'il tourne contre ses agresseurs et les contient jusqu'à ce que les cris de la servante, qui s'était échappée à la faveur des ténèbres, viennent les forcer à prendre précipitamment la fuite. Marceau, malgré son grand âge, les poursuivit jusqu'à l'extrémité du village et reconnut le nommé Lacroix, qui fut condamné, le 25 juin, à la peine de mort ; mais elle fut commuée en celle des travaux forcés, à perpétuité.
Peu de temps après, fut assassiné le meunier de Fragny. La nouvelle en étant parvenue à Château-Chinon, le procureur du roi partit aussitôt, accompagné d'un détachement de la garde nationale à cheval et de la gendarmerie, et se rendit sur le théâtre du crime, où déjà l'avaient précédé le juge de paix de Moulins-Engilbert et la brigade de cette ville.
« En entrant dans la maison du meunier, dit-il, ce fut un spectacle affreux, un véritable abattoir. Le meunier avait eu la tète broyée à coups de pieu ; sa femme était, sans connaissance et perdait le sang par les oreilles ; le fils avait une jambe gravement blessée, ce qui ne l'avait pas empêché de faire feu sur les assassins, mais le coup avait porté dans une porte d'armoire sans blesser les brigands. La servante ayant réconnu le nommé Martin, dit Châtelfieux, ce misérable fut saisi dans sa cheminée et révéla tous ses complices. »
L'instruction fut, longue. Comme elle était enfin terminée, la cour prévôtale de Nevers se rendit à Chàteau-Chinon, le 18 juin, et, dès le lendemain, les débats commencèrent. Le 20, fut rendu un arrêt qui condamnait les huit assassins à la peine de mort, avec sursis pour Martin, qui vit sa peine commuée en vingt ans de travaux forcés. Les sept autres furent exécutés, le lendemain, à Chàteau-Chinon, en présence de plus de quatre mille personnes.
Les cours prévôtales, composées d'un président, de 4 magistrats du tribunal d'instance et d'un prévôt militaire, colonel au moins, jugeaient sans recours ni grâce possible. Cette cour a siégé à Château-Chinon du 19 au 24 juin 1817 afin de réprimer le brigandage et les assassinats commis en 1817 dans la région.
Jean COCHOT, meunier au moulin de Fragny à Villapourçon, âgé de 64 ans, fils d'Etienne et de Jeanne HOURY, époux de Françoise BOULIN, est décédé le premier avril 1817 en son domicile.
Jacques PARISET, boulanger à Semelay, âgé de 40 ans, Noël BONNAU, propriétaire à Semelay, âgé de 51 ans, Léger GAIN, fendeur à Semelay, âgé de 31ans, Benoit BOGUET, journalier à Saint-Honoré, âgé de 45 ans, Louis BOGUET, journalier à Saint-Honoré, âgé de 35 ans, Jacques MARTINET, journalier à Vandenesse, âgé de 22 ans, et Pierre IGNATO, journalier à vandenesse, âgé de 36 ans, furent exécutés le 21 juin 1817 sur la place du Champlin.
Joseph MARTIN, fils d'une honorable famille de la région, né à Saint Prix en 1750, chef présumé de cette bande de malandrins, déjà connu de la justice, fut condamné aux travaux forcés.
La maison d'habitation de l'ancien moulin de Fragny. Les anciens bâtiments techniques se trouvent sur la droite de la photo.
Nombre de mes ancêtres y sont nés, mariés, décédés, vécus. Parmi eux certains ont du croiser les protagonistes cités dans cet article, d'autres font partie de la même famille. Tous nos ancêtres n'ont pas une auréole de saint au dessus de la tête.
Plusieurs assassinats furent commis à Villapouçon, mais notre attention se portera sur l'année 1817, telle que relatée par le curé BAUDIAU dans son "Essai géographique, topographique et historique du Morvand".
Quelques meurtres, commis à Villapourçon, ont suffi, bien qu'ils ne soient le fait que d'un petit nombre, pour donner une mauvaise réputation aux habitants. En 1817, le curé Marceau, mort quelques années après, à quatre-vingt-six ans, fut attaqué, au milieu de la nuit, par cinq eu six de ses paroissiens, qui disaient lui apporter une lettre. L'un d'eux, armé d'un sabre, s'avance pour frapper le vieillard, alors au lit, mais l'instrument de mort atteint la poutre, qui pare le coup. Le prêtre, saisissant le bras du meurtrier, lui arrache l'arme homicide, qu'il tourne contre ses agresseurs et les contient jusqu'à ce que les cris de la servante, qui s'était échappée à la faveur des ténèbres, viennent les forcer à prendre précipitamment la fuite. Marceau, malgré son grand âge, les poursuivit jusqu'à l'extrémité du village et reconnut le nommé Lacroix, qui fut condamné, le 25 juin, à la peine de mort ; mais elle fut commuée en celle des travaux forcés, à perpétuité.
Peu de temps après, fut assassiné le meunier de Fragny. La nouvelle en étant parvenue à Château-Chinon, le procureur du roi partit aussitôt, accompagné d'un détachement de la garde nationale à cheval et de la gendarmerie, et se rendit sur le théâtre du crime, où déjà l'avaient précédé le juge de paix de Moulins-Engilbert et la brigade de cette ville.
« En entrant dans la maison du meunier, dit-il, ce fut un spectacle affreux, un véritable abattoir. Le meunier avait eu la tète broyée à coups de pieu ; sa femme était, sans connaissance et perdait le sang par les oreilles ; le fils avait une jambe gravement blessée, ce qui ne l'avait pas empêché de faire feu sur les assassins, mais le coup avait porté dans une porte d'armoire sans blesser les brigands. La servante ayant réconnu le nommé Martin, dit Châtelfieux, ce misérable fut saisi dans sa cheminée et révéla tous ses complices. »
L'instruction fut, longue. Comme elle était enfin terminée, la cour prévôtale de Nevers se rendit à Chàteau-Chinon, le 18 juin, et, dès le lendemain, les débats commencèrent. Le 20, fut rendu un arrêt qui condamnait les huit assassins à la peine de mort, avec sursis pour Martin, qui vit sa peine commuée en vingt ans de travaux forcés. Les sept autres furent exécutés, le lendemain, à Chàteau-Chinon, en présence de plus de quatre mille personnes.
Les cours prévôtales, composées d'un président, de 4 magistrats du tribunal d'instance et d'un prévôt militaire, colonel au moins, jugeaient sans recours ni grâce possible. Cette cour a siégé à Château-Chinon du 19 au 24 juin 1817 afin de réprimer le brigandage et les assassinats commis en 1817 dans la région.
Jean COCHOT, meunier au moulin de Fragny à Villapourçon, âgé de 64 ans, fils d'Etienne et de Jeanne HOURY, époux de Françoise BOULIN, est décédé le premier avril 1817 en son domicile.
Jacques PARISET, boulanger à Semelay, âgé de 40 ans, Noël BONNAU, propriétaire à Semelay, âgé de 51 ans, Léger GAIN, fendeur à Semelay, âgé de 31ans, Benoit BOGUET, journalier à Saint-Honoré, âgé de 45 ans, Louis BOGUET, journalier à Saint-Honoré, âgé de 35 ans, Jacques MARTINET, journalier à Vandenesse, âgé de 22 ans, et Pierre IGNATO, journalier à vandenesse, âgé de 36 ans, furent exécutés le 21 juin 1817 sur la place du Champlin.
Joseph MARTIN, fils d'une honorable famille de la région, né à Saint Prix en 1750, chef présumé de cette bande de malandrins, déjà connu de la justice, fut condamné aux travaux forcés.
La maison d'habitation de l'ancien moulin de Fragny. Les anciens bâtiments techniques se trouvent sur la droite de la photo.
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